Forte d’une faune et d’une flore, terrestre et aquatique, à la fois riche et singulière, la Martinique est un incroyable trésor naturel. En 1976, le territoire est reconnu comme tel et se retrouve classé en Parc Naturel Régional avec 53 autres parcs naturels régionaux français. On ne s’en rend pas forcément compte, mais notre Péyi possède une superficie de 63 000 hectares (hé oui !) de terres réparties en 32 communes sur 34.
La faune regroupe de nombreux animaux originaux et endémiques, qu’ils soient terrestres, marins ou aériens. Ils font partie du paysage et de la culture martiniquaise, on peut notamment les observer au cours d’une balade en kayak dans la mangrove. La flore est, quant à elle, variée et colorée, d’où le charmant surnom d’Ile aux Fleurs”, qui honnêtement fait très plaisir. Les forêts tropicales sont humides ou sèches et la végétation y sont très présente. La pluviométrie y étant forte, la Martinique possède énormément de cours d’eau, de rivières, mais aussi un grand nombre de plages et de mangroves. Et tout cet écosystème est réparti sur 1 128 km² !
La faune que l’on peut retrouver en Martinique
Les manikous ou manicous sont des animaux assez représentatifs de la faune martiniquaise ! Ils sont très appréciés, voire même souvent parodiés. Cet opossum de la famille des marsupiaux pèse entre 0,5 et 1,5 kg et vit environ deux ans. En tant qu’animal nocturne, il a souvent tendance à se faire écraser au milieu de la route par les voitures, pauvre bête ! Pour cela, et parce que sa population est en grand déclin depuis les années 80, le manicou est un animal protégé par la loi française. Les iguanes, eux aussi, font partie du paysage martiniquais. Il existe deux espèces : l’iguane vert, aussi nommé iguana iguana, est endémique, c’est-à-dire qu’il est naturellement présent sur le territoire, et l’iguane antillais alias iguana delicatissima qui a été importé en 1965 au Fort Saint-Louis à Fort-de-France. Lui aussi est en voie d’extinction car son habitat naturel est détruit et parce qu’il subit une hybridation avec l’iguane vert.
À part ces deux animaux, notre beau Péyi compte une bonne soixantaine d’espèces d’oiseaux nicheuses, 21 espèces de reptiles, 6 espèces d’amphibiens, 16 espèces de crustacés ou encore 17 espèces de mammifères terrestres. Du beau petit monde qu’il faut respecter et protéger à l’heure où bon nombre d’entre-eux peinent à survivre ou sont en voie de disparition.
La flore de martinique n’est pas en reste, elle est exceptionnelle et diverse
Cette végétation est riche en fleurs, vous pouvez observer pendant votre voyage partout sur l’île plus de 2000 espèces différentes de plantes à fleurs comme l’anthurium, le balisier, l’ixora, la rose de porcelaine, l’hibiscus, ainsi que des fruits exotiques comme la banane, la cerise acérola, l’ananas, etc. Cette diversité est un plaisir pour les passionnés de nature ou pour les curieux qui souhaitent en découvrir plus sur les plantes traditionnelles et médicinales, les fameux » rimèd razié » de chez nous (que sont l’atoumo et le doliprane par exemple). Les plantations de canne à sucre, de banane, d’ananas ou de cacao sont aussi très visibles, un peu partout sur les routes. On recense, par ailleurs, près de 396 espèces d’arbres différents dont le bakoua, l’arbre du voyageur, ou encore le fromager, et 20 % sont endémiques aux Petites Antilles.
Plusieurs écosystèmes sont présents en Martinique
La forêt tropicale humide qui se trouve davantage dans le nord de l’île, en altitude. Elle possède une végétation luxuriante et très dense dans laquelle on retrouve des balisiers, fougères et gommiers blancs. La forêt semi-humide, toujours dans le nord, possède des épineux blancs, des bégonias et des courbarils. Et pour finir, la forêt sèche, plus présente sur le littoral sud, a des aires de savane. La réserve naturelle de la Caravelle en fait partie. Cette forêt se situe souvent en bord de mer et l’on peut y observer des raisiniers bord de mer, des mancenilliers (qui sont toxiques) ou encore des amandiers, c’est aussi le lieu de prédilection des iguanes des Petites Antilles.
Il existe 120 plages en Martinique et sur certaines sont visibles les pontes de tortues marines. D’ailleurs, la faune aquatique se compose essentiellement d’étoiles de mer, d’oursins, d’éponges de mer, de crabes, c’est notamment observable au François. À l’inverse, les cours d’eau, bassins et rivières sont au nombre de 70. On y retrouve, entre autres, la Lézarde au Lamentin, La Rivière-Pilote et La Rivière-Salée, dans les communes éponymes. On retrouve beaucoup de rivières et ruisseaux dans le nord, aux alentours de la Montagne Pelée, mais un peu moins dans le sud où les mangroves sont plutôt présentes. Il s’agit de forêts de palétuviers qui poussent dans la vase et qui permettent de filtrer les sédiments qui pourraient éventuellement recouvrir les herbiers naturels protégés par les récifs coralliens.
Pour finir, la végétation d’altitude peut être observée à la montagne Pelée ou dans les hauteurs de Pitons du Carbet (il y fait d’ailleurs frais, donc on n’oublie pas de se couvrir !). Les arbres n’y poussent pas et ne sont donc pas présents, mais à l’inverse les petits palmiers et les différentes espèces de fougères occupent les lieux. Tandis que les côtes rocheuses qui se situent aux abords des falaises, dont l’érosion est causée par la mer, permettent une vue imprenable sur la mer des Caraïbes, c’est notamment le cas dans les hauteurs de Bellefontaine, par exemple.